La cuisine politik en Créolie
A l'approche des législatives, la parodie de Master-Chef à la sauce réunionnaise continue. Au PCR ("Parti Comme Resté" ou dans le désordre: "Riz Pas Cuit"), on distribue les récompenses aux fidèles les plus loyaux.
Celui qui a bien dressé son plat, sera récompensé, comme à l'école (hôtelière) par "un piton de riz": une pleine assiettée jusqu'à satiété, voire l'indigestion.
Celui qui s'est un peu trompé dans les doses de piment, aura droit à un "gazon de riz"(une boule de riz), même s'il a les yeux plus grands que le ventre.
Par contre, le traître qui a mis du safran là où il fallait pas (dans les brèdes mourongue, comme dit la chanson!), n'aura droit qu'à une maigre pitance: une cuillérée de "riz mangalore": riz rougeâtre, pas vraiment de bonne qualité, juste pour éviter l'hypoglycémie.
Et le peuple dans tout cela, me diriez-vous? RIEN. Que dalle! Sauf peut-être des cours de cuisine avec le grand, l'unique chef étoilé de La Réunion, mais en payant de sa poche.