Karl Marx disait: "La religion est l'opium du peuple."
C'est-à-dire que le peuple serait rendu à fumer son calumet pour pouvoir appréhender que Dieu existe? Si l'on suit ce raisonnement, la religion fonctionnerait un peu comme un psychotrope, une drogue dure, véritable addiction pour certains, à la recherche du Graal qui boivent la coupe parfois jusqu'à la lie.
Que ce soit avec un simple joint ou avec une drogue dure, l'addict est à la recherche d'un Dieu, son Dieu, un Dieu pour lui tout seul. Une manière d'atteindre le nirvana: le bonheur suprême.
Selon notre bon vieux Sigmund, adepte lui, non d'opium mais de coca - qu'il expérimenta sur lui-même - l'homme fait appel à Dieu pour tenter d'échapper à ses angoisses existentielles. Qui suis-je? D'où je viens? Pourquoi je vis? Dans quel état j'erre? Où cours-je? Après quoi? Comment se fait-ce?
La nature a horreur du vide. Dieu - absent dans la réalité, présent dans l'imaginaire collectif - serait une sorte d'ange gardien, un père de substitution, une entité idéalisée, à laquelle on s'accroche pour ne pas sombrer. Croyance illusoire. La religion, reconnue par le plus grand nombre, apporte un étayage nécessaire dans un gigantesque élan identificatoire.
Mais ... car il y a toujours un mais! Au nom de Dieu, on peut faire beaucoup de BA mais aussi éliminer des peuples.